Demain tous écrivains ? Le phénomène des ateliers d’écritures
Publié le 17 avril 2019
Écrire pour s’exercer, dépasser ses peurs…
Les ateliers d’écriture ont vu le jour en France au début des années 2000. Au début peu fréquentés, ils ont fini par trouver leur public grâce au bouche à oreille. Raconter des histoires, aller au delà de l’exercice du journal intime, donner vie à un vieux rêve endormi, exercer sa plume ou son imagination… chacun y va pour une raison qui lui est propre. Et aussi pour se libérer d’une appréhension, d’un ancien échec scolaire ou d’une idée reçue «je suis pas capable, ce n’est pas à ma portée… » Cette peur, qu’elle soit justifiée ou non, finit par produire les mots. D’autant que pour aller au delà de ses peurs, on n’est pas seul.
Jamais seul(e) face à sa feuille
Bien sûr il y a les autres participants mais surtout l’animateur. Au sein de l’atelier, son rôle est essentiel : gérer le déroulement, surveiller le temps et veiller à ce que règne la bienveillance. Moteur, il encourage également les participants et les conseille sur la forme et le style de leur écriture. Son écoute et son attention sont, de l’avis de tous, des éléments qui aident à avoir confiance en son écriture. A lui aussi de guider le processus d’écriture autour de ces 3 champs : la fiction (inventer une histoire – imaginer), l’autobiographie (parler de soi – de ses souvenirs) et le langage (écrire sous contraintes formelles comme par exemple la poésie). Une fois le champ choisi, l’imagination s’en voit davantage stimulée. Pour permettre de se lancer, il va aussi donner les contraintes et poser le cadre : produire un texte en 25 mots, utiliser absolument tel ou tel mot dans ses écrits… Car les contraintes déclenchent l’écriture aussi paradoxal que cela puisse paraisse.
Les bienfaits des ateliers d’écriture
Jouer avec les mots et prendre du plaisir dans une ambiance conviviale, voilà tout l’intérêt des ateliers d’écriture. Loin de l’école ou du monde du travail, les barrières tombent et les bénéfices s’additionnent : trouver une certaine légitimité, partager avec les autres un moment d’écriture, soumettre son texte à l’appréciation des autres, faire évoluer sa plume, prendre de l’assurance… Peu à peu le fait d’écrire redevient alors ce qu’il est censé être : un plaisir.
Ces réunions à quatre, six, dix ou plus sont fortement basées sur l’échange. Les participants sont à la fois auteur et lecteur, un aller-retour permanent s’effectue entre réception et production et la bonne humeur est partagée… une processus créatif bien loin de l’écrivain seul face à sa machine ! Autre avantage : découvrir que ce que l’on produit est digne d’intérêt. On imagine souvent que ce que l’on écrit est plat et pas terrible. Quel bonheur alors de découvrir que son texte suscite de l’intérêt chez son voisin !
Trouver une (sa) voie, jouer avec les mots, imaginer des histoires, inventer le bon rythme, booster sa confiance en soi… les ateliers d’écriture et leurs bienfait n’ont sans doute pas fini de faire couler beaucoup l’encre !