Publié le 13 novembre 2019
Le petit déjeuner japonais est bien loin des traditionnels croissants, tartines au beurre et bol de chicorée que nous pouvons déguster en France. Ici, comme beaucoup de repas au Japon, il se compose d’une soupe accompagnée de trois autres plats (du riz, des protéines et des légumes marinés que nous détaillons plus bas), d’où le terme Ichi-ju-san-sai pour “une soupe et trois plats”.
C’est un petit déjeuner que l’on peut qualifier de complet… ou de véritable festin comme en Bulgarie. Et pour tout vous dire, il peut même être servi avec des à-côtés comme des œufs dans une omelette traditionnelle roulée, des feuilles d’algues Nori, du tofu, des fruits frais.
Cela vous paraît beaucoup ? Sachez que tout est servi dans des petites portions selon la règle du kaiseki. Et l’idée n’est pas de TOUT manger mais de suivre la culture et philosophie des repas au Japon, hara hachi bu : manger ces différents mets jusqu’à être à 80 % plein.
Alors, de quoi se compose-t-il exactement ?
1. Un bol de soupe miso
La soupe miso est le plat de base de tout petit déjeuner japonais, comme tout autre repas d’ailleurs. Il s’agit d’un bouillon réalisé à partir d’une pâte de grains de soja fermentée, le miso. Elle peut être servie avec des champignons, des herbes ou des morceaux de tofu… Et elle peut être assez épaisse, ou plus légère en goût façon bouillon.
2. Un bol de riz parfumé
Avec le bol de soupe miso, vous trouverez toujours du riz parfumé un peu collant… Même avec d’autres plats, au cours d’autres repas de la journée, toujours selon le principe Ichi-ju-san-sai.
3. Des protéines : un poisson grillé, mariné au saké et salé par exemple
Parmi les plats ichi-ju-san-sai, vous trouverez toujours des protéines… Lesquelles ? Tout dépend de là où vous mangez, et de ce que vous trouverez au menu. Il peut s’agir d’un morceau de poisson grillé (saumon, bar, truite), mariné au saké et salé. Ou vous pouvez également avoir du tofu ou de l’omelette roulée aux œufs (comme on en mange traditionnellement le matin en Pologne).
4. Quelques pickles japonais, tsukemono
Bien sûr, ce festin ne pourrait être servi sans tsukemono qui a une place essentielle dans la cuisine japonaise. Il s’agit de pickles de radis, de choux chinois, de concombre, de gingembre, d’aubergine ou encore de prune. En fonction du fruit ou du légume, en fonction du chef, en fonction du lieu, ils pourront être plutôt acides, “cuits” dans des agrumes, plutôt doux, ou plutôt salés.
Mais ne vous inquiétez pas, tous les habitants ne dégustent pas un tel festin tous les matins… Dans les hôtels, les restaurants comme chez les habitants, vous pouvez trouver d’autres plats traditionnels. Le TKG par exemple pour Tamago Kake Gohan est un bol de riz sur lequel un œuf cru est cassé, servi avec des feuilles d’algues Nori et d’autres ingrédients. Vous pouvez déguster aussi un traditionnel Ramen, un bouillon servi avec des nouilles, des petits légumes et une “protéine”.
Néanmoins, le plus rapide et moderne reste de prendre une tasse de café noir avec une tartine au beurre, des pancakes comme aux Etats-Unis ou encore des french toast (espèce de pain perdu).
Les japonais apprécient le thé vert, et ils le servent chaud ou froid au cours de tous les repas de la journée… Pour autant, pour un petit déjeuner plus “actif”, vous pourrez apprécier aussi un bon café noir.
Le petit déjeuner japonais fait appel à tous nos sens. Le Ichi-ju-san-sai intègre à la fois le salé, l’acide avec les pickles, la douceur ou le sucré avec le riz, l’unami avec la soupe miso, l’amertume avec un café ou un thé vert. Il fait appel aux 5 sens, et apporte les composants alimentaires de base : des sucres lents ou glucides avec le riz, des protéines, et des lipides. Ainsi, il est varié, et considéré comme un des plus équilibrés et plus sains au Monde. Alors, êtes-vous prêt à l’intégrer à votre alimentation ?
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